mercredi 16 avril 2008

Histoire Centre Imkouyne

Trois centres ont été construits en 2005 dans la commune de Targa N’touchka, Caïdat Tanalt, Province, Chtouka Ait Baha, Wilaya Agadir. Sur ces trois centres, deux qui se trouve dans d’autres douars sont opérationnels et malheureusement le troisième se trouvant dans le douar Imoukouyne est toujours inactif à cause du président de la commune rurale originaire de ce même douar pour diverses raisons.

Dans un premier temps, le président a décidé de le transformer en dispensaire mais sa demande a été refusée par les autorités administratives. Ensuite ce lieu servait de refuge aux ouvriers occasionnels et autres. Les dégâts occasionnés par ses séjours sont évalués à quelques milliers de dirhams : Plusieurs portes et fenêtres cassées, toilettes abîmées, fissures à tous les niveaux…..
Depuis 2005 ce centre n’a jamais été utilisé pour les activités auxquelles il a été destiné à savoir la lutte contre l’analphabétisme, atelier couture et garderie.

Suite à la demande de plusieurs jeunes femmes originaires de ce douar pour rendre ce centre actif, l’association Timkouyyine a été créée le 29 octobre 2007, sur les 13 membres douze sont des femmes. Mais malheureusement nous faisons face à diverses difficultés :

- Refus de signer une convention entre notre association et la commune rurale attribuant la gestion complète du centre à notre association (comme c’est le cas dans tous les centres marocains), ce refus vient du fait que ce président souhaite continuer ses activités frauduleuses au nom du centre dont la collecte de fonds.
- Il réclame 40 000 Dhs, somme soi-disant payée au propriétaire du terrain, fait inexact.
- Il impose que la fille du propriétaire du terrain soit salariée de l’association alors que nous sommes tous des bénévoles.
- Il nous réclame qu’un jeu de clés soit en sa possession.
- Pour le branchement au réseau électrique, il réclame encore des sommes faramineuses car il avance que la demande initiale a été faite en son nom, encore fait inexact.
- Harcèlement moral et psychique des membres de l’association dont moi-même à savoir que je suis recherché par la gendarmerie,résidence illégal au Maroc, expulsé de France alors que je suis citoyen français et marocain de plein droit.
- Il collecte des CIN auprès de certaines femmes du douar pour créer une coopérative et proclamer qu’il va utiliser le centre pour cette dernière.
- Il crie haut et fort à qui veut l’entendre qu’il est le seul et unique responsable et décideur à Targa N’touchka et que ce centre lui appartient de plein droit.

Nous nous sommes adressées aux autorités locales et provinciales à savoir le caïd, le chef de cercle, et le gouverneur, Cependant on nous demande de patienter mais cela fait quatre mois que nous patientons pour obtenir cette convention.

Cependant, et malgré toutes ces difficultés, nous avons réussi a récupérer les clés, et nous essayons de rendre ce centre du moins actif. Une cinquantaine de femmes le fréquentent régulièrement pour des cours d’alphabétisme. Ces cours sont donnés gracieusement par trois jeunes filles du douar et membres de l’association.

Dans ce douar, sept instituteurs sont disponibles mais vu les traditions et coutumes, les femmes refusent la présence d’homme dans le centre.
Et comme la commune ne souhaite pas mettre une structure convenable au service du ministre de l’éducation national pour l’accueil de corps enseignant féminin, nous sommes obligées de commencer les cours avec ses «enseignantes» sans formation a l’éducation et dont le niveau le plus haut et 1ere collège.

Une plainte a été déposée auprès du ministère de l’intérieur concernant la gestion de la commune.

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